Ce mois de septembre s’annonce pour le moment sans précipitations à venir ; après un été ensoleillé et chaud comme on en a pas connu depuis longtemps, le manque d’eau dans les jardins devient de plus en plus critique, même les arbustes et les arbres accusent le coup. L’arrosage devient la tâche la plus chronophage de l’emploi du temps du jardinier, mais à part ça les récoltes sont au rendez-vous, les tomates sont exceptionnelles, pas de maladies, courgettes, concombres, potirons, haricots verts, on s’en régale, même les navets et les carottes qui n’ont pas bien marché au printemps se sont bien rattrapés dans la deuxième série de semis. Ayons une pensée pour les dépanneurs de tondeuses à gazon qui doivent chômer depuis deux mois et vu l’état de la pelouse ils devraient encore être tranquilles un moment.
Le mauvais temps, c’est du même temps trop longtemps. Les belles journées ensoleillées, c’est super pour les vacances de bord de mer mais quand on est obligé de rester cloîtrés entre 11 heures du matin et 18h le soir pendant trop longtemps, ça lasse. Il faut se lever tôt pour aller travailler au jardin, pour ramasser les pommes de terre, pour préparer les semis et les plantations d’automne et surtout pour arroser, enfin pour bouger un peu. Il n’est pas question d’envisager d’autres activités sous le soleil de plomb de l'après-midi et on se prend à aspirer aux fraîcheurs automnales à venir. Les récoltes de tomates, de concombres, de courgettes sont exceptionnelles malgré tout. La sieste prolongée est obligatoire, lecture et ordinateur complètent le dispositif. Le réchauffement climatique devient une évidence mais ne provoque pas de répercussions dans nos comportements, il y a toujours autant de files de voitures et de poids-lourds sur les autoroutes au nom des sacro-saintes vacances et de la consommation effrénée. Même quand on prend conscience du problème, on se sent impuissant pris comme on est dans l’ordre des choses.
Le mois de juin ne s’est pas fini comme il avait commencé, en sera t-il de même pour juillet ? Pour le moment, ce sont de belles journées ensoleillées, parfois étouffantes, entrecoupées d’orages. Le jardin ne s’en porte pas trop mal. Le temps des récoltes est arrivé, les premières tomates, les courgettes, les concombres. Il va falloir ramasser les échalotes, les ails, les oignons, continuer la récolte des pommes de terre, les artichauts. Les premiers haricots verts sont attendus, on continue d’en semer jusqu’à la fin du mois. C’est le moment de ramasser les cassis en attendant les mûres ce qui ne saurait tarder. La pousse de la pelouse s’est un peu calmée mais devait reprendre avec les précipitations dues aux orages. Au mois d’octobre va s’ouvrir un MOOC sur les herbes folles avec Tela-botanica, je m’y suis inscrit, j’aime bien savoir ce qui pousse dans mon jardin même si je passe beaucoup de temps à les arracher. (Un MOOC, c’est une classe ouverte sur internet qui peut concerner des dizaines de milliers d’élèves, c’est fait par de vrais profs, souvent des experts dans leurs domaines, ça peut être gratuit comme c’est le cas pour ce cours, il y a des cours en vidéos, des exercices et vous obtenez un certificat si vous faites tout le parcours, une des belles opportunités d’internet.
« S’il pleut en juin, le jardinier ronge son poing. » Les escargots sont contents, il pleut, il fait doux mais il faut choisir son moment pour faire tout ce qu’il y a à faire au jardin au mois de juin. Heureusement les prévisions météorologiques nous aident à bien anticiper le moment opportun même si les surprises sont toujours possibles avec ces orages très localisés. C’est le début des vraies récoltes, les fraises, d’abord, les groseilles, les cerises, les salades, les premières pommes de terre, les petits pois. On commence les semis de haricots verts et autres, on continue les semis de carottes, de betteraves rouges, de navets, de radis et de salades, bien sûr. Il faut prévoir la taille en vert des arbres fruitiers, de la vigne, des arbustes à fleurs qui ont fini de fleurir, les seringats, les deutzias. Il y a les poireaux à repiquer, on peut ranger les filets anti-insectes qui les protègent de la mineuse jusqu’à fin août. Les tomates maintenant bien installées demandent des soins constants, il faut régulièrement les attacher aux tuteurs, enlever les gourmands, les désherber, pour le moment point n’est besoin de les arroser. Les mauvaises herbes changent de nature, la mercuriale succède au mouron et au bouton d’or, le liseron lui est toujours là ressuscitant jouant avec le jardinier à qui aura raison de l’autre.
C’est l’effervescence au jardin pendant le mois de mai ; il y a toutes les plantations des légumes fruits : tomates, courgettes, concombres, melons ; les semis de carottes, navets, betteraves rouges, radis, poirées, salades, épinards ; le buttage des pommes de terre et des petits pois ; la taille des arbustes à floraison printanière et bien sûr le désherbage des planches occupées par les oignons, les échalotes, l’ail ; la tonte de la pelouse. Il faut mettre en place les dahlias. La nature est parfois exubérante pour peu qu’il y ait suffisamment de chaleur et des précipitations, si ces dernières font défaut, il faut se mettre à l’arrosage pour les semis et les jeunes plantations. Les fraisiers demandent toute notre attention, les première récoltes vont intervenir. En attendant, on peut toujours faire des confitures de rhubarbe, voire une tarte ou une compote, les premières pousses du printemps sont les meilleures. Bientôt, les premiers semis de haricots verts vont pouvoir se faire, enfin voilà le jardinier ne manque pas d’ouvrage, loin de lui l’angoisse du « je ne sais pas quoi faire », les mois prochains l’activité va se calmer et les récoltes vont faire oublier tous les efforts du joli mois de mai.