Les billets d'humeur

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Juin pluvieux, jardinier grincheux

Posté le :10/06/2019

« S’il pleut en juin, le jardinier ronge son poing. » Les escargots sont contents, il pleut, il fait doux mais il faut choisir son moment pour faire tout ce qu’il y a à faire au jardin au mois de juin. Heureusement les prévisions météorologiques nous aident à bien anticiper le moment opportun même si les surprises sont toujours possibles avec ces orages très localisés. C’est le début des vraies récoltes, les fraises, d’abord, les groseilles, les cerises, les salades, les premières pommes de terre, les petits pois. On commence les semis de haricots verts et autres, on continue les semis de carottes, de betteraves rouges, de navets, de radis et de salades, bien sûr. Il faut prévoir la taille en vert des arbres fruitiers, de la vigne, des arbustes à fleurs qui ont fini de fleurir, les seringats, les deutzias. Il y a les poireaux à repiquer, on peut ranger les filets anti-insectes qui les protègent de la mineuse jusqu’à fin août. Les tomates maintenant bien installées demandent des soins constants, il faut régulièrement les attacher aux tuteurs, enlever les gourmands, les désherber, pour le moment point n’est besoin de les arroser. Les mauvaises herbes changent de nature, la mercuriale succède au mouron et au bouton d’or, le liseron lui est toujours là ressuscitant jouant avec le jardinier à qui aura raison de l’autre.


Lune d’avril ne passe pas sans gelée

Posté le :05/04/2019

L’hiver s’en est allé, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas été méchant par chez nous, il n’y a pas eu trop d’eau, je crains que les réserves ne soient pas suffisantes si le printemps suit le même chemin. Il n’y a pas eu pour le jardinier de grandes périodes où le travail au jardin soit impossible pour raisons d’intempéries, gel ou terrain détrempé, en fait pas de trêve hivernale si bien que j’ai pris un peu d’avance sur le programme, il y a déjà eu de belles journées où on commence en parka et on finit en débardeur. La végétation est quand même freinée par les matinées fraîches avec parfois de petites gelées, mais rien de bien méchant jusqu’à présent. Les arbres fruitiers sont bien fleuris, poiriers, pommiers, cerisiers, mirabelliers, c’est la promesse de belles récoltes pourvu qu’on échappe au gel tardif, au vent violent ou à la grêle. Sinon, je ne sais pas ce que cela signifie, mais par ici, il y a profusion de pissenlits, par endroits de véritables tapis jaune, la pelouse en est clairsemée mais les parcelles potagères sont à peu près épargnées, bon, ce n’est pas dramatique, d’abord c’est joli et les poules aiment bien et les gâteaux que l’on fait avec leurs œufs sont d’un jaune soutenu.


Février trop doux, printemps en courroux.

Posté le :14/02/2019

L’année dernière, à cette époque nous sortions d’un épisode neigeux important, aujourd’hui on se serait presque cru au printemps, il faisait même chaud en plein après-midi au soleil, nous avions pourtant eu -2°C ce matin au réveil. En regardant les prévisions météorologiques, on pourrait même croire que l’hiver est fini. Les températures les plus basses relevées jusqu’à maintenant depuis novembre au jardin ne descendent pas en dessous de -5°C. D’ailleurs, j’ai retrouvé dans mes parcelles des putrelles (mercuriale annuelle pour les botanistes) qui ont passé l’hiver jusqu’à présent et qui sont en pleine forme alors que d’habitude on en est débarrassé au premier grand gel, de même pour la phacélie que j’utilise en engrais vert, tout devrait être fondu depuis longtemps et bien non, mais ça ce n’est pas trop grave. Bien sûr les surprises du genre fortes gelées tardives ne sont pas à exclure, ça va être un sujet d’inquiétude pour le jardinier pour les semaines à venir. En attendant, j’ai commencé à planter les ails, je vais mettre les échalotes et les oignons dans la foulée, j’ai fait mes premiers semis de petits pois et de poireaux et au chaud de salades, de choux et des premières tomates.


Janvier sans gelée n’amène jamais de bonne année

Posté le :15/01/2019

En effet, ce mois s’annonce sans trop de gelées et avec des précipitations limitées, tant mieux pour les factures de chauffage mais pour le jardinier ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Le risque c’est que dès la fin du mois la douceur relative entraîne un départ de la végétation qui sera très sensible aux éventuelles gelées du mois de février qui peuvent être sévères et compromettre les récoltes de fruits et la floraison des arbustes d’ornement. N’empêche je ne boude pas mon plaisir de voir les jours s’allonger et de pouvoir retourner au jardin, surtout quand il y a un petit rayon de soleil. Les premiers semis vont pouvoir se faire, je vais commencer par des fèves dès maintenant, c’est une première pour moi, si le résultat est probant, aussi bien au jardin qu’en cuisine, ça pourrait devenir un incontournable. Apparemment ça pousse bien, ce n’est pas sujet aux maladies ni aux ravageurs et ça n’épuise pas trop la terre, au contraire les racines fixent l’azote dans le sol. Et puis après je vais commencer à préparer les planches pour les pommes de terre, les ails, oignons et échalotes, ça y est c’est parti !


L’hiver n’est pas bâtard, quand il ne vient pas tôt, il vient tard.

Posté le :18/12/2018

Je doute que les dictons populaires résistent au réchauffement climatique... Je relisais dans une revue un ancien article sur le faucon pèlerin et sur l’extinction à laquelle il a à faire face, en fait son problème c’est qu’il est au sommet d’une pyramide qui démarre avec des vers de terre qui accumulent dans leurs graisses tous les pesticides, herbicides et compagnie qui transitent dans leur système digestif. Ensuite, ce sont les oiseaux qui bouffent les vers et qui eux aussi n’étant pas programmés pour éliminer les poisons les stockent à leur tour, malades ils sont des proies faciles pour le faucon pèlerin. Il n’en profite pas à moyen terme, ses œufs deviennent plus fragiles, son comportement est altéré et le renouvellement des populations ne se fait plus. Je vous dis ça parce que nous aussi nous sommes au sommet d’une pyramide, vous mettez de la luzerne et des granulés à la place des vers, des vaches à la place des oiseaux vous devinez facilement la suite. Ce n’est pas la peine d’opposer la fin du mois avec la fin du monde, elles finiront bien par se confondre. Bonnes fêtes.


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